Des poèmes de Monko

Publié le par roselyne

Sur le blog de Monko aujourd'hui, le partage d'un parfum

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Voyez s'écouler les rivières: toujours différentes et pourtant toujours intègres en leur existence de rivière.

La plupart des gens ne le voient pas.

Mais les rivières ne sont pas rivières et pourtant rien d'autre que rivières. La façon simple et pure qu'elles ont de paraître en nous est leur façon la plus profonde d'exister. La rivière ne dit rien mais nous enseigne une façon simple d'exister, d'éclore, de fleurir, de passer et demeurer.

Regarder vraiment une rivière est éprouver son écoulement et demeurer. C'est éprouver l'éternité dans le devenir.

La rivière passe et ne passe pas. La montagne passe et ne passe pas. Avec eux, je passe et ne passe pas. Rien de moins rien de plus.

Je passe dans l'univers et demeure

L'univers passe en moi et demeure
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Je passe et en cela suis éternel.

 

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 Une des choses les plus difficiles à comprendre, car la plus simple et la plus immédiate et la plus libératrice, c'est que le mode d'apparence des choses EST leur mode d'existence. Il n'y a pas d'être derrière les choses, l'apparence n'est pas l'apparence DE ni l'apparence POUR. L'être et le paraître sont une et même chose. L'apparence est sans signification ni finalité, elle est le flux en perpétuelle transformations et variations d'une seule image (entendez le continuum voir-entendre-penser-ressentir-etc...) qui n'a jamais débuté et ne finit pas. La résolution de toute métaphysique (de l'être, du caché) en Apparence pure est la fin de toute recherche. Mais si, d'une manière ou d'une autre, l'esprit est fixé là-dessus, il étouffera la nature de la multiplicité et de la relation qui est amour, compassion. Dans les temps anciens, un "être" en qui la résolution et la révélation de l'amour se conjuguaient en harmonie était appelé un Bouddha.

 

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 Mon regard, mon être même est vaste de ce qui s'offre à lui. Ce faisant, que ce soit une fleur qui s'offre à lui ou le ciel étoilé, il n'est pas de dimensions différentes. La vastitude de la fleur et celle du ciel étoilé sont une seule et même vastitude. L'infiniment petit comme l'infiniment grand ne sont qu'expressions bénies d'une même vastitude sans contours qui s'éprouve et se révèle en, par, pour et en tant qu'eux.

 

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Si l'homme a une âme, je l'appelle méditation. C'est ce que je trouve de plus proche. Il n’est pas un instant où la méditation ne cesse, pas un instant où elle ne commence. Elle est présente dans l'humour, dans la colère, dans la contemplation, dans l'idée que nous avons ou n'avons pas d'âme... Parfois je m'asseoie et laisse passer le monde; parfois le monde s'asseoie en moi et me laisse passer; parfois tout passe et parfois rien ne passe. Pénétrer l'impermanence est ressentir que Passer ne passe pas. Passer est dépouiller corps et esprit et régénérer instant après instant corps et esprit.

 

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 Je souffre encore de mille et une choses et me réjouis encore de mille et une choses, parce que je suis en vie, et qu'elle est sans limites; mais je ne souffre plus ni ne me réjouis d'être en vie, simplement. Voilà la seule souffrance qui disparaît.

 

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Souvent je souffre de ne pouvoir dire, extraire la vie qui me colle aux os pour la montrer... Oh je pourrais m'abstenir, ne pas céder à cette souffrance. Mais pourquoi? Je l'aime, cette souffrance. Je la trouve belle, triste et juste. Pour rien au monde je ne bougerai, n'entreprendrai le moindre mouvement pour m'en défaire. Car cette souffrance porte toute la tristesse du monde, et je me sens alors plus proche de lui, il devient essence en moi, nous sommes en accord.

 

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La connaissance est impermanente. Comme la fleur, comme mon corps, elle éclot, ici, en cet instant. C'est ainsi qu'elle est indestructible. Elle n'est rien d 'autre que le fleurissement spontané de l'instant avant toute pensée...

 

 

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                                                                                                         (Andy Goldsworthy)

 

             

 

Publié dans DU DHARMA

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